— Association de quartier —

Naissance d’un quartier.

Je suis né en 1262 avec l’arrivée à Toulouse d’une communauté de religieux augustins du nom des frères de la pénitence de Jésus-Christ. Je tiens mon nom d’une chapelle bâtie à cette époque à l’emplacement de l’actuel Mama Shelter, plus connu sous le nom de théâtre des nouveautés pour les plus anciens Toulousains. Les religieux ont choisi de dédier cette première chapelle à Saint-Aubin. Saint-Aubin est un moine d’origine bretonne (n.d.l.r Cela explique sans doute la présence de la Crêperie de la Colombette dans le quartier) devenu évêque d’Angers en 550. Il est connu pour certains miracles comme la délivrance de possédés mais également pour être un visiteur de prisonnier. Saint-Aubin serait également le saint patron des boulangers et pâtissiers.

J’accueille ensuite sur mes terres les Sœurs Augustines avec couvent, église, cloître et jardin. À l’époque on m’appelle d’ailleurs faubourg des Augustines. Au XIVème siècle, je suis en grande partie détruit par les Capitouls afin de protéger la ville, ces derniers craignant une guerre avec les Anglais (les pubs de Saint-Aubin témoignent encore aujourd’hui de l’amour des Anglais pour le quartier). Finalement un petit quartier prend naissance autour de la première église Saint-Aubin et voilà donc l’apparition du faubourg Saint-Aubin aux portes de la cité fortifiée Toulousaine. C’est vraiment à ce moment qu’on peut dire que j’apparais, moi, le quartier Saint-Aubin. Je résiste et grandis petit à petit, au début je compte beaucoup de terres agricoles et autres jardins, ce n’est pas par hasard qu’on retrouve tous les bons fruits et légumes de producteurs tous les dimanches chez moi. Puis les habitations se construisent. À la révolution, la chapelle est vendue à un aubergiste, qu’à cela ne tienne j’aurai bientôt une église encore plus grande à mon nom mais tout cela est une autre histoire que je vous raconterai dans d’autres numéros.

Parfois, ma mémoire me fait défaut alors si vous avez remarqué des erreurs ou si vous aussi vous souhaitez partager mes histoires, n’hésitez pas à m’écrire.

Plan édité en 1875 par la Depêche – Archives de toulouse

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