— Association de quartier —

Saint-Aubin, un passé populaire.

Malgré la « gentrification » de notre quartier attestée par l’augmentation rapide des loyers, de nombreux habitants continuent d’apprécier le « melting pot » que certains attribuent à son passé industriel et artisanal.

Nous avons voulu voir de plus près, en enquêtant auprès des toulousains qui ont connu ce quartier « auparavant », et en cherchant dans les archives des témoignages écrits de ce passé. Un article de Jean Copolani daté de 1942, précise que le boulevard Carnot et la rue Constantine (rue Gabriel Péri depuis la Libération) concentrent la presque totalité du commerce de l’automobile, du cycle et de leurs accessoires, et une bonne partie de celui des appareils électriques et des machines agricoles.

La présence de la grande imprimerie-papeterie Sirven entre la rue Gabriel-Péri et la rue Amélie, depuis sa fondation en 1834, soulignait la fonction industrielle de ce quartier. L’immeuble de la société Sirven est actuellement occupé depuis quelques années par le lycée professionnel Gabriel-Péri. D’autre part, Jean Bastié, dans un article publié en 1954, précise qu’une cinquantaine d’entreprises de confection se sont installées entre le boulevard Carnot et le canal du Midi, de la place Dupuy à la rue Matabiau : jusque dans les années 1980, c’est dans l’atelier situé entre la rue d’Aubuisson et la rue Caraman qu’étaient confectionnés des uniformes militaires.

Enfin, dans l’article de Jean Copolani, il est indiqué qu’ « une transformation était peut-être en cours : si l’Institut électrotechnique (l’Enseeiht actuelle) n’avait guère altéré le paysage des alentours, par contre l’installation du central téléphonique et de la Direction Régionale des PTT y amènerait peut-être une population de fonctionnaires : déjà la construction de plusieurs grands immeubles modernes semblait annoncer un changement prochain », alors que « le faubourg Saint-Aubin abritait une population assez mêlée, où les ouvriers dominent ».

Retour à l’année 2019, on apprend de la mairie de Toulouse que « la crypte St-Aubin est située au cœur du Creative District qui concentre de jeunes entreprises numériques et créatives » !

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