Comment vous appelez-vous ?
Georges Marty.

Vous avez un surnom ?
À la fac on m’appelait Jojo, tout le monde avait des surnoms à la fac.

Qu’est-ce que vous faisiez ?J’étais dans le service du Professeur Daniel Blanc, le père de la physique Médicale, à Paul Sabatier. J’étais en quelque sorte son Sobre Saliente [NDLR : remplaçant du matador blessé]. C’était passionnant, ça m’a permis de connaître beaucoup de monde.

Est-ce que vous êtes de Toulouse ? Oui, je suis né dans le quartier St Michel,  j’habitais rue Joly.

Et comment vous avez emménagé dans le quartier Saint-Aubin ? Il y a un copain qui un jour, feuillette, un journal,  il me dit : tu as une maison toulousaine en vente au quartier Saint-Aubin tu devrais t’y intéresser. J’y suis allé, il y avait quelqu’un qui s’occupait de vendre cette maison, mon tour est arrivé, personne ne s’était décidé et je leur ai dit : «Écoutez, tout ce qui m’intéresse c’est de savoir si mes meubles vont rentrer dedans».   

Qu’est-ce que vous aimez dans le quartier ? Avant c’était vivant, il y avait un petit salon de thé à côté de moi. C’était un bon quartier, un quartier très bien. Un peu bordélique, mais enfin ça pouvait aller.

Pourquoi êtes vous contre les travaux qui sont fait autour de l’église ? Je n’en vois pas l’utilité, ça coûte très cher, ça dénature le quartier, vous avez des voitures qui stationnent sur les trottoirs, elles perdent de l’huile, ça s’imprègne dans le goudron. J’ai l’impression que l’ancien quartier allait très bien.

S’il avait fallu faire des bricoles, vous auriez vu quoi ? Des espaces verts  Oui, on peut toujours faire quelques espaces verts. Les arbres par contre ici sont malades avec la pollution, les feuilles ont des couleurs un peu fades.

Pourquoi est-ce que vous ne portez plus votre haut-de-forme ? Je suis resté 15 ans gothique et depuis j’ai fait évoluer le gothisme, j’ai encore les chaussures, j’ai encore le crâne là mais c’est quand même une mode assez difficile à porter. Parce qu’il y a des gens qui viennent vous voir, qui vous disent : « Monsieur, vous avez un joli look ! » qui vous prennent en photo et puis il y a ceux qui vous envoient de ces compliments… plutôt méchants. Moi, je n’oserais pas parler comme ils font à des gens que je ne connais pas, hein !

Merci Monsieur Marty.