A quoi ressemble le quartier idéal ? Un quartier agréable et beau ? Calme et apaisé mais aussi vivant et animé ? Permettant de se déplacer paisiblement quel que soit son mode de transport ? Doté de tous les services de proximité ? Un quartier dans lequel toutes les générations se côtoient dans l’harmonie ? Avec en son cœur l’église Saint-Aubin entourée par une grande place, une halte-garderie, la ludothèque, trois écoles et le collège, une offre commerçante diversifiée et dynamique, un marché du dimanche emblématique, Saint-Aubin possède bien des atouts. Mais il manque aussi des choses importantes pour en faire un quartier idéal : l’absence d’équipements sportifs, de lieux pour que les jeunes puissent se réunir, un manque criant d’espaces verts, piétons… Et la liste n’est pas exhaustive. 

L’urbanisme actuel de nos quartiers, piloté par la municipalité, hérite de la succession des aménagements des dernières décennies. Résolument orienté en faveur de la circulation des véhicules à moteur, l’urbanisme des années 70-80 a modelé les villes pour les voitures. En témoignent l’aménagement des voies de circulation le long du canal (qui pourrait être un lieu de promenade privilégié), ou encore la construction du parking souterrain qui a remplacé le parking à ciel ouvert qu’était la place de l’église Saint Aubin. L’urbanisme évolue désormais vers des aménagements plus respectueux des habitants, moins centrés sur les moyens de transport individuels via la création de voies propres pour les bus, de pistes cyclables, l’élargissement des trottoirs, la piétonisation de quelques rues. Actuellement la politique d’urbanisme de la ville est principalement centrée sur des grands projets, coûteux et loin de faire l’unanimité (TESO, Rambla Jaurès, etc.). De nombreux quartiers bénéficient d’aménagements trop modestes, réalisés par petites touches et à faible budget. Le manque de vision globale et de cohérence qui en résulte donne l’impression d’une volonté timide d’adapter la ville au monde actuel et à ses contraintes, notamment climatiques. Beaucoup reste donc à faire, et pour que les projets soient un succès et améliorent le sentiment de bien-vivre, il est indispensable de faire participer activement les habitants et associations de quartier.

BVSA tente depuis plusieurs années de faire évoluer le quartier. De multiples demandes ont été adressées à la mairie afin de végétaliser l’espace : planter des arbres, augmenter les surfaces non-bitumées, végétaliser les façades. Malheureusement, la réfection de la place Saint-Aubin n’a pas été à la hauteur de nos attentes. Fin 2020, BVSA a été consultée par la mairie dans le cadre de la piétonisation de la rue Maury sur la portion de la place des Refuzniks. Au-delà des propositions que nous avons faites, BVSA souhaite étendre la portée de ce projet au cœur de quartier et réfléchir à la transformation de la rue de la Colombette en rue semi-piétonne. Une concertation avec les commerçants et les habitants va être menée. BVSA aura besoin de votre implication pour avoir du poids et être entendu. Nous reviendrons vers vous !
◆ Karine D.