Toulouse, quartier Saint-Aubin, un vendredi soir.

L’automne commence à Toulouse. Ou bien l’été se termine. On ne sait plus vraiment, comme dirait l’autre « il n’y a plus de saisons ». Mais qu’il pleuve qu’il vente ou bien… qu’il neige (pourquoi pas), on peut être sûr d’une chose pour le moment, les étudiants font leur grand retour dans la ville Rose. Ils font également leur retour dans notre quartier. Eh oui, ce dernier ne manque pas de lieux accueillants pour de jeunes esprits qui ont besoin de décompresser après de longues journées d’apprentissage. Il y a celles et ceux qui viendront dépenser leurs euros durement gagnés à la sueur de leur front, et les autres qui ont encore la chance d’avoir des parents qui peuvent assurer leur train de vie. Quoi qu’il en soit, elles et ils viendront hurler leur joie, souvent alcoolisée,  sous nos fenêtres comme nous l’avons fait avant eux – et comme nous le faisons encore avec plus de retenue. Le soir tombe, un groupe s’agglutine sur la place, et Jhon se souvient de la fois où il a eu la mauvaise idée de retourner au « Café Pop » avec son pote Yoan pour « faire comme avant ». Il l’appelle : « Allô ! Ça évoque quoi pour toi une nuit à Saint-Aubin ? »
Yoan répond : « De l’alcool, des bars, manger dans des restos, passer une soirée avec ses potes, rencontrer des gens et, quand on est célibataire, choper des zouz ! » Jhon raccroche, il trouve le mot « zouz » étrange, il se demande si ce mot a le moindre sens pour le groupe sur la place. Mais il pourra toujours leur hurler la question par la fenêtre quand le groupe le réveillera à 3h du matin après avoir écumé les endroits festifs du quartier.
◆ Jhon M.

Photo : Fonds G. Jungblut, 93fi, conseil départementale de la Haute-Garonne, archives départementales 93_fi 2044